
La transformation du Grand Séminaire de Dijon en Campus d’Enseignement Supérieur marque une étape majeure dans la valorisation du patrimoine de la Ville et l’histoire du site. Édifié en 1664, le bâtiment est témoin de diverses étapes de l’histoire religieuse et académique jusqu’à accueillir, aujourd’hui, un nouveau chapitre de son histoire. Centré sur les thèmes des Humanités, des Arts, et de la Culture, le campus abritera l'École Sciences Po Dijon, l'École Supérieure de Musique, et des locaux de l'École Nationale Supérieure des Arts de Dijon. L’initiative de regrouper ces trois institutions symbolise une vision forte. Des interventions volontairement minimalistes accompagnent la création de quatre jardins destinés aux parcours étudiants. Le projet proposé renouvelle l’intégration de la fonction universitaire au cœur de la ville.
Faire Campus, c’est envisager des synergies, des croisements, tout en permettant la présence distincte d’entités ayant leur fonctionnement propre. C’est avoir le sentiment d’appartenir à une école, tout en ayant la possibilité d’échanger avec d’autres étudiants, d’autres disciplines, en cœur de ville.
Trois actions façonnent le projet :
- Tirer profit de l’existant qui s’offrira comme un écrin d’histoire pour de nouveaux usages. Hauteurs généreuses et traces du passé sont autant d’éléments qui participent de l’imaginaire des lieux et favorisent une créativité ordinaire.
- Imaginer un nouveau niveau de sol pour une diversité de jardins en ouvrant les lieux auparavant cloisonnés et en faisant apparaître un rez-de-jardin qui génère des espaces désormais traversants. Ce dernier s’offre aux échanges entre disciplines – informels ou studieux.
- Rendre les ajouts architecturaux aussi discrets que possibles dans le paysage - en retrait de l’existant. La salle de musique s’enfouit dans la cour arrière en créant un paysage de butte qui ne grève pas les espaces partagés et les perspectives.
Sur le site Maret, le nouveau Campus d’enseignement supérieur fait corps avec un site et un récit. Convaincus que les jardins ont autant d’importance que le bâti, le projet est imaginé comme une expression du site où les qualités de l’ancien dialoguent avec un paysage en mouvement.